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LA VIE RURALE.

L’ennui se mêle à son ivresse,
Le chant s’éteint sous la douleur.

Il vit de misère et de hontes,
Il rampe au niveau de son sol ;
Toi tu t’élances, toi tu montes,
Toi tu t’enivres de ton vol !

Toujours plus haut dans l’étendue,
Tu resplendis au ciel vermeil,
Comme une étincelle perdue
Qui se détache du soleil !

Va donc ; laisse-nous la tristesse,
Et garde à jamais ta gaîté,
Et sois l’éclatante allégresse
De chaque matin de l’été !