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I

LA CHANSON DE JUILLET


Je suis l’Été riche et superbe,
Le possesseur du champ vermeil.
Jusqu’au genou, plongé dans l’herbe,
Je me couronne d’une gerbe
Et des rayons de mon soleil.

Je viens, et la gaîté s’allume ;
Je la fais naître d’un coup d’œil ;
Et tout s’en va comme l’écume,
Au ciel ce qui restait de brume,
Au cœur ce qui restait de deuil.