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III

LE DÉLUGE


Usque huc venies et non procedes amplius.

Job, ch. xxxviii.


 
Pourquoi, d’une vague implacable,
Vieil Océan, viens-tu toujours
Battre de ta prison de sable
Les indestructibles contours ?
Tu perds ton temps, tu perds ta peine ;
Ne vois-tu pas que cette arène
A ta colère sert de frein ?
Que ta viens t’épuiser contre elle
Comme un enfant dont la main frêle
Heurterait des barreaux d’airain ?

Est-ce pour frapper d’épouvante
Les peuples rangés à tes bords