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tous les caractères de la véritable vaccine. Plus tard, du virus variolique et du vaccin ordinaire furent inoculés à ces mêmes enfants et restèrent sans effet.

Après tous ces faits, aucun doute ne pouvait subsister sur l’origine du vaccin, et l’on se demande, non sans quelque étonnement, ce qui a pu alors détourner l’attention de cet intéressant problème ? Comment, en présence de ces témoignages multipliés, présentant toutes les garanties d’une parfaite authenticité, la science est restée muette ? Comment on n’a pas poussé l’étude expérimentale d’une aussi importante question, et à la solution de laquelle aucun élément ne manquait ? La réponse est vite donnée si on jette un coup d’œil sur les insuccès qui ont suivi les deux inoculations tentées avec le liquide, en apparence le même, provenant d’une affection également connue sous le nom d’eaux-aux-jambes. Cela étant, il s’agissait de rechercher la cause de cette dissemblance dans les effets produits, d’expliquer pourquoi certaines inoculations avaient toujours échoué, alors que d’autres avaient admirablement réussi. La réponse à une pareille question est celle-ci : c’est qu’apparemment on n’a pas toujours inoculé une maladie identique, pour parler d’une manière plus claire, l’affection du cheval, qui, chez la vache, produit le cow-pox, est tout autre que ce que les vétérinaires français désignent sous le nom d’eaux-aux-jambes.

La variabilité des résultats de l’inoculation du grease à la vache avait été déjà signalée par les auteurs anglais, qui, les premiers, se sont prononcés pour cette origine de cow-pox. Ainsi, Loy, reconnaissait deux espèces de grease