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toutes mes forces, car je suis sur le point de me séparer de ma propre fille. La longue maladie de son cher père m’empêcha de lui donner toute l’attention que le devoir et l’affection m’auraient dicté, et j’ai trop de raisons de craindre que la gouvernante aux soins de laquelle je l’ai confiée, a inégalement assumé sa charge. J’ai donc décidé de la placer dans l’une des meilleures écoles de la ville, où j’aurai l’occasion de la laisser à l’occasion du trajet pour aller chez vous. Je suis déterminée, voyez-vous, à ne pas me voir refusée à Churchhill. Cela serait en effet des plus douloureux que de savoir qu’il n’est pas en votre pouvoir de me recevoir.

Votre sœur très obligée et affectueuse,

S. Vernon.



II


Lady Susan Vernon à Mme Johnson
Langford

Vous vous êtes trompée, ma chère Alicia, en me supposant fixée à cet endroit pour le reste de l’hiver : cela m’attriste de vous dire combien vous vous trompiez, car j’ai rarement passé trois mois plus agréables que ceux qui viennent de s’envoler. À l’heure actuelle, rien ne se passe bien, les femmes de la famille sont liguées contre moi. Vous prédîtes ce qu’il en serait quand