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fortune ; la mienne nous suffira ; et peut-être qu’après avoir rempli ce devoir madame Smith me rendra son amitié. On dit cependant qu’elle a adopté des parens éloignés, et je n’ai pas grand espoir de ce côté ; mais je vivrai en philosophe à Haute-Combe entre ma femme et mon enfant, et je rétablirai ma fortune, qui s’est déjà raccommodée par mon premier mariage.

Elinor sourit, l’approuva, et lui promit de s’intéresser pour lui auprès du colonel. Le même jour elle en parla à lui et à Maria : cette dernière s’enflamma de cette idée, et conjura son mari d’y consentir. On alla en parler à Caroline, à madame Smith. Celle-ci, enchantée de sauver une ame de la damnation éternelle, ne se fit pas presser, et rendit son amitié à