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— Oui, sans doute Mais que dois-je lui dire ?

— Qu’il se trompe complètement, et que je ne suis plus libre, si… (elle se tourna vers le colonel ), si le meilleur des hommes daigne accepter cette main et le don de mon cœur ; et même, s’il les refusait, Dieu aurait mon………

— Refuser ! s’écria le colonel transporté de joie, en serrant contre son sein et pressant de ses lèvres cette main adorée. Ô Maria ! chère Maria ! l’ai-je bien entendu ? et dans quel moment ! Mais n’est-ce point une erreur de votre cœur généreux ?

— Non, non, dit-elle, avec une grâce enchanteresse ; il est guéri de toutes ses erreurs, il n’appartient qu’à celui qui m’a véritablement aimée.