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nières, ne tardèrent pas à se lier intimement. Ces rapports auraient suffi sans doute ; mais leur attachement pour les deux sœurs les attira l’un vers l’autre, par une douce et prompte sympathie, et produisit en peu de jours ce qui aurait été l’effet du temps et de leur rapprochement.

Les lettres de Londres arrivèrent enfin et furent très-volumineuses ; elles racontèrent la surprenante histoire dans tous ses détails. Madame Jennings témoignait son indignation contre cette changeante fille, et sa compassion pour le pauvre malheureux Edward, qui peut-être, disait-elle, allait mourir à Oxford de ce chagrin, si cruel, si inattendu. Il n’y avait que deux jours d’écoulés depuis que Lucy était venue passer deux heures avec elle, et elle ne