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fauts. Auprès de sa sœur Anna et de sa tante Pratt, je la trouvais un miracle d’esprit et de beauté, et chaque fois que je la voyais, je confirmais mes engagemens de l’épouser. Ainsi s’écoula toute une année. Quand j’eus dix-neuf ans, on crut convenable de me faire passer un ou deux ans à l’université d’Oxford. Mon frère était alors à Westminster. Ce fut pendant ce temps-là que notre sœur Fanny, avec qui je m’étais cependant assez lié pendant les dernières années, épousa votre frère, M. John Dashwood. Je ne fus pas à leur noce ; mais lorsqu’à vingt-un ans je quittai Oxford, mon premier soin fut d’aller la voir à Norland, dont ils venaient d’hériter… Ah ! chère Elinor, c’est là où je devais apprendre à connaître un sentiment bien différent de celui que