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lui promettant de la remplacer auprès de Maria ; mais Elinor n’avait aucun sentiment de fatigue, ni de possibilité de dormir, et ne pouvait être tranquille qu’auprès de sa sœur ; elle y remonta donc immédiatement après le thé. Madame Jennings la suivit pour s’assurer encore que le mieux se soutenait, puis elle les laissa pour aller l’écrire à ses filles et se coucher de bonne heure.

La nuit était froide et orageuse ; le vent se faisait entendre dans les corridors ; la pluie battait contre les fenêtres. Elinor pensait à ses chers voyageurs, et les plaignait d’être en chemin par ce mauvais temps ; mais cela n’empêchait pas Maria de dormir paisiblement, et elle avait de quoi faire oublier à sa mère tous les petits inconvéniens du voyage.