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livres, et comme Lucy Stéeles est beaucoup plus jolie, je l’aurais priée de m’aimer toujours. Il ne serait pas au point où il en est. Pauvre Edward ! il s’est ruiné lui-même complètement, le voilà séquestré de toute société décente. Pour moi je l’ai dit d’abord à madame Ferrars. Ma chère mère, je ne sais ce que vous ferez dans cette occasion ; mais si Edward épouse cette jeune fille, je suis décidé à ne plus le voir. Je lui offris de lui parler, de le dissuader de ce mariage ; mais c’était trop tard, la rupture avait eu lieu. Ma mère me promit ce qu’elle aurait donné à Edward. Je ne pouvais pas en conscience agir contre mes propres intérêts ; mais j’en suis fâché, très-fâché ! Je pouvais mieux me passer que lui de fortune, ne le trouvez-vous pas, mademoiselle