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qu’elle entama d’abord ce sujet en entrant au salon.

— Eh bien ! ma chère, dit-elle, vous n’avez pas eu besoin d’écrire ; je vous ai envoyé le jeune homme lui-même. N’ai-je pas bien fait ? Je suppose qu’il n’y a pas eu grande difficulté, et que vous l’avez trouvé tout disposé à accepter votre proposition.

— Oui sans doute, madame ; il est allé d’ici chez le colonel pour le remercier.

— Fort bien ! mais sera-t-il prêt bientôt ? il ne faut pas qu’il fasse trop attendre pour le mariage, puisqu’il ne peut pas se faire sans lui.

— Non bien certainement, dit Elinor en riant, mais il faut qu’on l’attende. Je ne sais pas du tout combien il lui faut de temps pour