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pour le moment je vous prie de n’en parler à personne. Madame Jennings eut l’air d’être un peu contrariée. — Très-bien, dit-elle, je comprends ; mais Lucy cependant qui a eu toute confiance en vous, il me semble qu’il est juste qu’elle le sache la première, et je vais la voir ce matin.
— Non, non, madame, dit vivement Elinor, sur-tout pas à Lucy je vous en conjure. Un délai d’un jour ne sera pas bien fâcheux pour elle ; et jusqu’à ce que je l’aie écrit à M. Ferrars, ainsi que je l’ai promis au colonel, je préfère que personne ne le sache. Je vais lui écrire à l’instant ; il n’y a pas de temps à perdre pour qu’il se fasse consacrer le plutôt possible.
Madame Jennings paraît d’abord assez surprise, mais après un