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a toujours la façon. Je veux aussi vous donner, mes chères sœurs, à chacune une petite paire de boucles d’oreilles. Quand nous retournerons chez Grays vous choisirez. Vous n’en achetiez pas ce matin, j’espère ? Il serait piquant que vous m’eussiez prévenu.

— Non, non, mon frère, rassurez-vous ; nous n’en avons pas besoin du tout. Notre bonne maman a voulu absolument nous donner quelques-uns de ses bijoux, plus que nous n’en voulions ; et je les faisais remonter. — Bien, fort bien, j’en suis charmé ; c’est très-bien fait. Quel besoin en a-t-elle à la campagne ? Enfin vous avez vu ma bonne volonté. J’ai promis à mon père, à ses derniers momens, d’avoir soin de vous. On ne manque pas à une parole de cette espèce ; et vous auriez eu