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riche, comme M. Ferrars, qui était remis aux soins de son oncle, est peut-être… comment dirai-je cela… un peu extraordinaire. En un mot, je ne me permets aucune réflexion sur la conduite d’une personne à qui vous vous intéressez, madame Jennings. Nous souhaitons tous qu’elle soit heureuse ; mais j’en doute fort ; car madame Ferrars tiendra sa parole. Elle agit comme une bonne mère, et selon sa conscience ; elle s’est montrée désintéressée, libérale et juste. Doit-on traiter un enfant désobéissant comme un enfant soumis ? Voyez Fanny ; elle consulte encore sa mère, sur tout ce qu’elle fait, comme si elle n’était pas mariée ; et quoiqu’elle m’aime à la folie, je suis sûr qu’elle ne m’aurait jamais épousé, si madame Ferrars l’avait menacée comme elle a fait Ed-