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et alors on l’aimera toujours.
— Cependant dit Maria, vous avez bien cru connaître Edward ?
— Et je le crois encore ; Edward ne m’a point trompée, et s’il était libre, j’ose assurer que je n’aurais jamais aimé que lui ; mais il ne l’est plus, et je dois effacer de mon cœur tout autre sentiment que l’estime ; s’il épouse Lucy, et s’il ne l’épouse pas je dois renoncer même à l’estime… Mais je ne veux seulement pas le supposer.
— Je crois, dit Maria, que vous n’aurez pas grand peine à triompher de tous vos sentimens, si la perte de celui que vous aimiez vous touche aussi peu. Votre courage, votre empire sur vous-même sont peut-être moins étonnans… et votre malheur est alors en effet très-supportable.
— Je vous entends Maria, vous