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dant toute l’existence ? Non, non cela ne peut être, non je ne puis le croire, et…
— Ainsi, interrompit vivement Maria, c’est la sage, la prudente Elinor, qui pense que l’on peut ainsi passer sa vie, d’attachement en attachement ; car si vous supposez la possibilité d’aimer deux fois, il n’y a plus de bornes ; pourquoi pas trois, dix, vingt, trente ! comment soutenir cette idée ?
— Non pas, chère Maria, dit Elinor en souriant, mais je crois que celui ou celle qui a été trompé une fois ne le sera pas deux. Un second attachement n’aura peut-être pas la vivacité du premier, mais il n’en aura ni la promptitude ni l’illusion ; et l’on cherchera à bien connaître la personne avant de s’y attacher ; on n’aimera que ce qu’on estime,