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Maria avait dit et senti. Sa douleur égalait presque celle de cette dernière, et son indignation surpassait celle d’Elinor. Des pages entières arrivaient tous les jours, pour dire et redire toutes ses pensées, tous ses sentimens, pour exprimer sa sollicitude sur sa chère Maria, pour la supplier d’avoir un courage dont elle ne lui donnait pas l’exemple, et pour la recommander à Elinor. Malgré son désir de les revoir toutes les deux, elle insistait positivement pour qu’elles ne revinssent pas encore à Barton ; ce lieu plus que tout autre retracerait à sa pauvre Maria son bonheur passé, et nourrirait son amour et son affliction : à chaque place, disait-elle, elle verrait en imagination Willoughby comme elle l’avait vu, tendre, empressé, uniquement