tesse de Maria, m’auraient enfin décidé à vous parler. Je vins ici déterminé à vous faire connaître la vérité, je commençai une explication ; vous m’interrompîtes en m’assurant que vous ne croyiez point que le mariage de votre sœur eût lieu ; alors je me retins. Pourquoi nuire sans nécessité à un homme qui me regarde déjà comme son ennemi, que j’ai déjà puni de sa perfidie ? Mais actuellement qu’il en agit aussi indignement avec Maria, je n’ai plus de ménagement à garder, et je dois faire connaître à votre sœur le danger qu’elle a couru en s’attachant à un homme sans principes, sans mœurs, sans délicatesse, qui lui destinait sans doute le même sort qu’à ma pauvre Caroline, s’il avait pu triompher aussi facilement. Ah ! quelque soit son chagrin actuel,
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