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ment pour elle et mon estime pour vous, et pour votre excellente mère m’ont décidé à vous confier quelques circonstances… Mais je vous en conjure, bonne Elinor, ne voyez dans cette confiance que mon ardent désir de vous être utile et aucun intérêt personnel. Je sais bien que quelque chose qu’il arrive, je n’ai aucun espoir ; mais quoique j’aie passé bien des heures à me convaincre moi-même qu’il était de mon devoir de vous parler, j’ai besoin encore de votre aveu pour m’y décider.

Je vous entends, dit Elinor, vous avez quelque chose à me dire sur M. Willoughby qui dévoilera son caractère. Vous dites que c’est la plus forte preuve d’amitié que vous puissiez donner à ma sœur : ma reconnaissance vous est donc bien assurée. Si ce que vous avez à me