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lontaire dans leur entretien du matin n’eût découvert en entier à Lucy ce qui jusqu’alors avait du moins été incertain. Il lui paraissait tout-à-fait probable que Lucy fût jalouse d’elle. Sans doute Edward lui avait parlé d’Elinor avec éloge, avec intérêt ; Lucy elle-même en était convenue. Les railleries de sir Georges sur les lettres initiales de son nom, devaient aussi avoir éveillé les soupçons ; et d’ailleurs Elinor était elle-même trop sûre d’être aimée d’Edward pour ne pas l’être de la jalousie de Lucy dont la confiance était une preuve. Quel autre motif donner pour excuser la révélation d’un secret important, et jusqu’alors si bien gardé, que celui de lui apprendre que Lucy avait des droits plus anciens et plus sacrés, et de l’engager à éviter à