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le moindre changement, et qu’elle fut invariablement aussi gaie, aussi sereine en apparence, quoique ses regrets et sa douleur intérieure fussent chaque jour plus poignants.

Mais plus elle avait souffert de sa première conversation avec Lucy, plus elle désirait connaître mieux en détail les particularités de leurs engagemens, découvrir ce que Lucy sentait réellement au fond de son cœur, si son amour pour Edward était vraiment tendre et sincère, et s’il y avait pour lui quelque chance de bonheur dans cette union. Alors elle aurait moins souffert. Elle voulait aussi prouver à Lucy par sa promptitude à parler d’Edward la première avec calme, qu’elle ne le regardait que comme un ami. Elle craignait que son agitation invo-