Page:Austen - Raison et Sensibilité.djvu/386

Cette page a été validée par deux contributeurs.

devait le croire d’après les insinuations de sa belle-sœur, il y avait des difficultés du côté de la mère d’Edward pour l’épouser, combien en trouverait-il davantage lorsqu’il serait question d’une personne qui lui est aussi inférieure en naissance, en bonne éducation, et probablement même en fortune ? Ces difficultés, il est vrai, ne devaient pas l’effrayer beaucoup ; mais quel triste sort que d’attendre peut-être sa liberté du mécontentement de sa mère et de son opposition à ses volontés.

Ces pensées, ces réflexions qui se succédaient les unes aux autres augmentèrent beaucoup sa tristesse. Elle pleura sur lui plus que sur elle même. Soutenue par la conviction de n’avoir rien fait pour mériter son malheur, et consolée par la croyance qu’Edward était