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meure qui pût lui convenir, qui ne l’éloignât pas trop d’un séjour où elle avait été si heureuse, et où peut-être elle pourrait retrouver encore, si non le bonheur, au moins une vie tranquille avec ses chères enfans ; mais elle n’en put trouver aucune qui repondît à-la-fois à ses idées de bien-être et à la prudence de sa fille aînée, dont le jugement éclairé rejeta plusieurs maisons trop grandes pour leurs revenus, que sa mère aurait désirées.

Madame Dashwood qui n’avait point quitté son mari pendant sa dernière maladie, avait appris par lui la promesse solennelle de son fils en leur faveur, qui avait adouci les derniers momens du mourant. Elle ne doutait pas plus de sa sincérité à la tenir qu’il n’en avait douté lui-même, et pensait avec