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tions ; mais sir Georges n’imaginait jamais le mal, et n’en eut pas l’idée. De retour chez lui, il vanta ses cousines aux demoiselles Stéeles avec le même feu, en sorte que chacune d’elles devait s’attendre à voir des êtres parfaits. Mais Elinor qui connaissait l’optimisme du baronnet et son enchantement pour les nouvelles connaissances, rabattait beaucoup de ses éloges, et Maria ne s’en occupait point.

Quand elles arrivèrent le lendemain au Parc pour faire leur visite, sir Georges les présenta les unes aux autres avec la même emphase qu’il avait mise à leurs éloges ; et l’on comprend qu’elles s’examinèrent avec attention.

L’aînée des demoiselles Stéeles, miss Anna, avait près de trente ans, assez d’embonpoint, un de