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mener avec elle comme elles faisaient précédemment avant que le chagrin lui fît préférer de se promener seule. Elle évitait avec soin la compagnie de ses sœurs ; si elles allaient sur les collines, elle s’échappait dans la plaine, et grimpait bien vite les collines lorsqu’elle les voyait descendre. Il était donc très difficile de la trouver ; mais Elinor, qui blâmait ce goût de solitude, fit si bien que Maria n’osa pas l’éviter. Elles se promenèrent au travers de la vallée, appuyées amicalement l’une sur l’autre, mais se parlant peu. Maria aimait mieux rester à ses pensées, et Elinor contente d’avoir obtenu qu’elle l’accompagnât, ne voulait rien exiger de plus. Elles arrivèrent insensiblement à l’entrée de la vallée, où la contrée était plus ouverte et présen-