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tenir ses larmes avec difficulté ; elle évitait les regards, et ne pouvait ni parler ni manger. Après quelques momens sa mère lui pressa tendrement la main. Maria voulut lever les yeux sur elle, mais ils se tournèrent sur la place que Willoughby aurait occupée ; son faible courage l’abandonna ; elle fondit en larmes, et quitta la chambre.

Elle rentra un quart-d’heure après ; mais l’oppression de son cœur continua de même toute la soirée. Elle était sans pouvoir sur elle-même, parce qu’elle ne voulait même pas commander à son affliction ; la plus légère mention de ce qui pouvait avoir quelque rapport à Willoughby, la décomposait entièrement, et quoique sa mère et ses sœurs eussent la plus tendre attention de ne rien lui