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revinrent à-la-fois dans son esprit. Cet inconcevable départ, ses adieux bien plus inconcevables encore, son embarras, son affectation de gaîté, la manière marquée dont il avait repoussé l’invitation amicale de sa mère ; toute sa conduite, en un mot, si différente de la veille et de lui-même, la confondait d’étonnement. Ne sachant que penser, elle eut l’idée que quelque querelle d’amant avait eu lieu entre sa sœur et lui ; la tristesse avec laquelle Maria avait quitté la chambre avant son départ, et le laissant seul, pouvait autoriser l’idée d’une brouillerie. Mais d’un autre côté, quand elle se rappelait avec quelle passion Maria l’aimait, adoptait à l’instant toutes ses idées, ne voyait, ne pensait que d’après lui, une