Page:Austen - Raison et Sensibilité.djvu/169

Cette page a été validée par deux contributeurs.

à ce que je crois bien avantageuse.

Le colonel resta un moment en silence, puis il reprit avec un peu d’émotion dans la voix : est-ce que votre sœur ne fait aucune distinction dans ses objections contre un second attachement ? Est-ce que ceux qui ont été malheureux dans un premier choix, ou par l’inconstance de son objet, ou par l’entraînement des circonstances doivent rester indifférens tout le reste de leur vie !

— Je vous assure, colonel, répondit Elinor, que je ne connais pas son systême en détail, je sais seulement que je ne lui ai jamais entendu admettre qu’un second amour pût être pardonnable.

— Ainsi, dit-il, il faudrait un changement total dans ses idées… Mais non, non, je ne le désire pas. Quand les idées romanesques d’un