sent jamais. Tout cela lui paraissait la conséquence très-naturelle d’une forte inclination entre deux jeunes gens vifs et sensibles qui se rendaient mutuellement justice. Au lieu de retenir Maria, elle renchérissait sur l’éloge de Willoughby ; elle le comparait à feu son époux, et sa fille à elle-même dans le temps de leurs amours. Ah ! comme c’était pour Maria le temps du bonheur ! Qu’on se rappelle le charme d’une première passion, de ce sentiment si nouveau, si ardent qui s’empare de l’âme entière, et celle de Maria était formée pour l’éprouver dans toute sa force. Aussi s’attacha-t-elle à Willoughby mille fois davantage qu’à sa propre existence. Elle le voyait à chaque instant sans remords, sans contrainte, puisque c’était sous les yeux de sa
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