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jamais réprimée par la raison. Elle s’abandonnait sans mesure et sans retenue à toutes ses impressions ; ses chagrins, ses joies étaient toujours extrêmes ; elle était d’ailleurs aimable, généreuse, intéressante sous tous les rapports, et même par la chaleur de son cœur. Elle avait toutes les vertus, excepté la prudence. Sa ressemblance avec sa mère était frappante ; aussi était-elle sa favorite décidée.

Elinor voyait avec peine l’excès de la sensibilité de sa sœur, tandis que leur mère en était enchantée, et l’excitait au lieu de la réprimer. Elles s’encouragèrent l’une l’autre dans leur affliction, la renouvelaient volontairement, et sans cesse, par toutes les réflexions qui pouvaient l’augmenter, et n’admettaient aucune espèce de consolation, pas même