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sés et vexés en découvrant la duplicité de Mme Clay. Ils ont, il est vrai, pour se consoler leur grande cousine, mais ils sentiront bientôt que le métier de courtisan n’est pas toujours agréable.

Anna n’eut qu’un nuage à son bonheur ; ce fut de voir que personne dans sa famille n’était digne de Wenvorth. La disproportion de fortune ne lui donna pas un moment de regret ; mais ne pouvoir offrir à son mari l’accueil bienveillant d’une famille respectable, en échange de l’accueil empressé de ses beaux-frères et belles-sœurs, fut pour elle une source de chagrin.

Elle n’avait dans le monde que deux amies à ajouter à ceux de son mari : lady Russel et Mme Shmith ; il était tout disposé à aimer la première, et, pourvu qu’on ne l’obligeât pas à dire qu’elle avait eu raison de les séparer, il voulait bien lui reconnaître toutes les autres qualités.

Quant à Mme Shmith, elle avait des titres pour être aimée tout de suite : les bons offices qu’elle avait rendus à Anna. Elle acquit deux amis au lieu d’une, et fut la première à les visiter. Le capitaine s’acquitta envers elle en lui faisant recouvrer sa propriété des Indes.

Cette augmentation de revenu, jointe à une amé-