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— Vous voyez ! s’écria Marie ravie ; héritier de Sir Walter ! Soyez sûrs que ses domestiques prennent soin de le publier partout où il va. Je regrette de ne l’avoir pas mieux regardé. Quel malheur ! Si j’avais été avertie à temps, les présentations auraient pu se faire. Trouvez-vous qu’il ressemble aux Elliot ? Je l’ai à peine regardé ; j’examinais les chevaux. Il est surprenant que ses armoiries ne m’aient pas frappée. Son manteau les cachait, autrement je les aurais remarquées, et la livrée aussi.

— Si nous rassemblons toutes ces circonstances, dit Wenvorth, il faut supposer que la Providence a voulu que nous ne soyons pas présentés à votre cousin. »

Anna fit tranquillement remarquer à Marie que, depuis nombre d’années, leur père et M. Elliot n’étaient pas dans des termes à rendre une présentation désirable.

Cependant elle éprouvait une satisfaction secrète d’avoir vu son cousin, et de savoir que le futur propriétaire de Kellynch était un vrai gentleman. Elle se garda bien de dire qu’elle l’avait rencontré dans le corridor : Marie se fût froissée que sa sœur eût reçu une politesse dont elle n’avait pas eu sa part.

« Vous parlerez sans doute de cette rencontre