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ET PRÉVENTION.

cheta donc ; et Élisabeth, sachant combien celles de son cousin étaient extraordinaires, voulut la lire aussi. Voici quel en était le contenu :

« Monsieur et ami,

« Par mon état, et plus encore par ma parenté avec vous, je me trouve requis de venir vous offrir mon compliment de condoléance au sujet de l’affreux malheur qui pèse en ce moment sur vous, et que j’ai appris hier par une lettre d’Herfordshire. Soyez assuré, monsieur, que Mme Colins et moi partageons sincèrement votre douleur, celle de votre respectable famille. Cette douleur doit être bien amère, vraiment, puisqu’elle provient d’une source que le temps ne saurait jamais tarir. Aucun raisonnement capable d’adoucir de si justes, de si cuisans regrets, ne sera par moi épargné : le but de cette lettre est de chercher à vous offrir quelques consolations dans une épreuve si pénible pour un cœur