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ORGUEIL

son oncle à sa tante, leur exprimait tour à tour, par son sourire et par ses larmes, le plaisir qu’elle avait à les revoir, et ses regrets que leur retour fût hâté par un événement si désagréable.

Entrés au salon, les questions déjà faites par Élisabeth furent rappelées par son oncle et sa tante ; mais ils virent qu’Hélen ne leur pouvait rien apprendre de nouveau, toutefois, les douces espérances que lui suggérait la bonté de son cœur, ne l’avaient point encore abandonnées, elle voyait toujours que cette affaire se terminerait bien, et chaque matin elle attendait qu’une lettre de Lydia ou de son père, vînt expliquer sa fuite, et annoncer peut-être son mariage.

Mme Bennet, auprès de laquelle ils se rendirent alors, les reçut, comme on le pouvait prévoir, avec des pleurs et des lamentations, se plaignant amèrement de l’indigne conduite de Wickham, de ses propres souffrances, et surtout du peu de cas que l’on faisait toujours de