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ORGUEIL

espérait sans doute que son tour viendrait bientôt.

Mme Bennet ne pouvait exprimer à son gré, sa satisfaction, bien que pendant plus d’une demi-heure, elle ne parlât à Bingley d’autre chose ; et lorsque M. Bennet les joignit au souper, sa voix, ses manières disaient assez combien il était heureux.

Pas un mot cependant qui pût faire allusion à ce qui causait sa joie, ne fut prononcé en présence de leur convive ; mais dès que celui-ci les eut quittés, se tournant vers sa fille :

« Hélen, lui dit-il, je vous félicite, votre bonheur me paraît assuré. »

Hélen alla sur-le-champ l’embrasser, et le remercier de sa bonté.

« Vous êtes une bien bonne enfant, ajouta-t-il, j’ai un grand plaisir à songer que je vous puis établir si convenablement ; car je ne doute point, que vous ne soyez fort heureux ensemble : vos caractères se ressemblent assez ; vous êtes l’un et l’autre si complaisans que