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Orgueil

me serait point venu voir le lendemain de son arrivée, si j’eusse été seule. »

À peine Élisabeth avait-elle assuré n’avoir nul droit à ce compliment, que la sonnette de la porte annonça qu’ils approchaient, et l’instant d’après ces trois messieurs parurent. Le colonel Fitz-William qui entra le premier, avait à peu près trente ans ; il n’était point bel homme, mais se présentait bien, et avait l’air aimable ; M. Darcy, toujours le même que dans Herfordshire, adressa à Mme  Colins avec sa réserve accoutumée les complimens d’usage et quels que furent ses sentimens à l’égard d’Élisabeth, il l’aborda d’un air parfaitement tranquille.

Le colonel Fitz-William entra en conversation, avec l’aisance et la facilité d’un homme du monde ; il causait agréablement ; mais son cousin, après avoir fait à Mme  Colins quelques remarques sur la maison et le jardin, fut quelque temps sans parler : enfin, cependant il se décida à demander à Élisabeth des nou-