qu’elle avait un rhume sérieux ; il lui conseilla de se mettre au lit, en attendant quelques drogues qu’il devait envoyer. Son avis fut suivi sans peine, car le frisson augmentait, et Hélen avait un violent mal de tête. Élisabeth ne la quitta pas un seul instant, et ces dames s’en éloignèrent peu ; car les messieurs étant sortis, elles n’avaient rien de mieux à faire.
Vers les trois heures, Élisabeth pensa qu’il fallait se retirer, et le dit à regret ; Mlle Bingley lui offrit la voiture ; mais Hélen témoigna tant de chagrin de voir partir sa sœur, que miss Bingley se vit obligée d’engager Élisabeth à demeurer pour le moment à Netherfield. Cette proposition fut acceptée avec reconnaissance, et l’on envoya un domestique à Longbourn faire part de cette décision, et chercher ce dont les deux sœurs pouvaient avoir besoin.