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ET PRÉVENTION

férens passages ; mais elle se remit promptement, ferma la lettre et s’efforça de prendre part avec sa gaieté accoutumée à la conversation générale. Élisabeth cependant éprouva sur ce sujet une si vive inquiétude, qu’elle n’écoutait même plus les discours de Wickham, et dès que lui et son compagnon eurent pris congé, un regard expressif d’Hélen, l’invita à la venir joindre. Lorsqu’elles furent dans leur appartement, Hélen prenant la lettre, lui dit : « Elle est de Caroline Bingley, et son contenu me surprend extrêmement ; ils ont tous quitté Netherfield, et sont à cette heure en chemin pour Londres, ne comptant plus revenir ici ; mais écoutez ce qu’elle m’écrit. »

Elle lut alors à haute voix, les premières phrases qui parlaient de la résolution subitement prise par ces dames d’aller rejoindre M. Bingley, et de leur intention de dîner ce jour même dans la rue de Grosvenor où M. Hurst avait une maison. Le reste était ainsi conçu : « Je quitterais Herfordshire sans regret, si je