Page:Austen - Orgueil et Prevention 1.djvu/229

Cette page a été validée par deux contributeurs.
225
ET PRÉVENTION

Bennet, et de son côté M. Colins gardait tout son ressentiment ; Élisabeth s’était plue à croire que la position ridicule où il se trouvait l’engagerait à hâter son départ ; elle s’abusait vraiment, cela ne changea rien à ses projets, et s’étant annoncé pour ne devoir partir que le samedi suivant, il attendait tranquillement que ce jour-là fût arrivé.

Aussitôt après le déjeûner, les demoiselles Bennet allèrent à Meryton s’assurer du retour de M. Wickham et se plaindre de ne l’avoir point trouvé au bal de Netherfield ; il les joignit à l’entrée de la ville, les accompagna chez leur tante, où son chagrin et ses regrets, ainsi que la part que chacune d’elles y prenait firent le sujet d’une longue conversation ; il avoua cependant très-volontiers à Élisabeth qu’il avait, et pour cause, feint une nécessité de s’absenter.

« Comme le moment approchait, j’ai pensé, dit-il que je ferais mieux de ne me point trouver avec M. Darcy, car être dans une même assemblée que lui, du-