Page:Austen - Orgueil et Prevention 1.djvu/210

Cette page a été validée par deux contributeurs.
206
ORGUEIL

dans de grands airs, mais au contraire instruite à tirer tout le parti possible d’un petit revenu ; voilà mon avis, trouvez donc aussitôt que vous le pourrez une femme comme celle-là, amenez-la-moi à Hunsford et je la recevrai. » Permettez-moi, ma belle cousine, de vous faire observer ici, que je ne regarde point la connaissance et les bontés de lady Catherine de Brough comme un des moindres avantages que j’aie à offrir ; vous trouverez ses manières affables, au-delà de tout ce qu’on peut imaginer, et je pense que votre esprit, votre vivacité lui plairont, modérés surtout par le respect et le silence que son rang vous imposera. En voilà assez sur mes intentions à l’égard du mariage : j’ai à vous dire maintenant pourquoi Longbourn attire mes regards de préférence à mon propre voisinage, où il y a, je vous assure, beaucoup de femmes aimables ; le fait est que, devant hériter de cette terre après la mort de votre très-honoré père (qui Dieu aidant peut encore vivre longues années)