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table où on servoit le café, qu’il ne resta pas une seule place auprès d’elle ; et lorsque quelques hommes s’avancèrent, une jeune demoiselle, rapprochant sa chaise de la sienne, lui dit à l’oreille :

— Ne permettons pas à ces Messieurs de venir nous séparer ; nous n’en avons pas besoin, n’est-ce pas ?

Darcy étoit de l’autre côté du salon, elle le suivoit des yeux et envioit le sort de tous ceux auxquels il parloit. Son impatience étoit telle, qu’elle pouvoit à peine la contenir. Elle étoit fâchée contre elle-même de se sentir si troublée.

Enfin cependant elle le vit s’approcher. Elle se hâta de commencer la conversation :

— Votre sœur est-elle encore à Pemberley ?

— Oui, elle y restera jusqu’à Noël.

— Est-elle seule, ou l’avez-vous laissée avec ses amies ?