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CHAPITRE VI.

Immédiatement après le départ de ces Messieurs, Elisabeth oppressée et affligée, chercha dans la promenade, la solitude dont elle avoit besoin pour se remettre de ce qu’elle avoit souffert pendant cette visite. — Ah ! pourquoi est-il venu ? s’écrioit-elle ; étoit-ce pour se montrer si froid, si indifférent ? Il savoit bien être aimable et chercher à plaire à mon oncle et à ma tante, mais à moi non ; il ne m’aime plus, il ne s’occupe plus de moi ! Oh le terrible homme ! je n’y veux plus penser !

Elle remplit en effet sa promesse pendant quelques minutes, mais c’étoit bien involontairement ; sa sœur venoit vers elle ; elle l’aborda avec un air de gaieté