de son ancien adorateur. Il lui avoit peu parlé dans le commencement de sa visite, mais ensuite il parut plus occupé d’elle que jamais. Il la trouvoit aussi belle, aussi bonne, aussi simple que l’année dernière, mais pas tout-à-fait aussi gaie, ni aussi animée. Jane avoit le plus grand désir qu’on ne pût apercevoir en elle aucun changement, et elle étoit persuadée qu’elle parloit autant qu’à l’ordinaire ; mais elle étoit si préoccupée intérieurement, qu’elle ne soupçonnoit pas toutes les fois qu’elle gardoit le silence.
Lorsque ces Messieurs se levèrent pour prendre congé, Mistriss Bennet se rappela la politesse qu’elle vouloit faire, et elle les invita à dîner pour quelques jours après.
— Vous me devez vraiment une visite, Mr. Bingley, ajouta-t-elle, car lorsque vous partîtes pour la ville, l’automne der-