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bier qu’il y a chez vous, Monsieur Bingley, dit Mistriss Bennet, je vous prie de venir ici et de chasser tant qu’il vous plaira sur les propriétés de Mr. Bennet. Je suis sûre qu’il sera fort heureux de vous obliger, et qu’il gardera les meilleures couvées pour vous.

Des attentions si officieuses et si peu nécessaires, faisoient souffrir Elisabeth et sa sœur au point que la première croyoit que des années de bonheur ne pourroient les dédommager de ce qu’elles éprouvoient alors. Mon plus vif désir, pensoit-elle, seroit de ne jamais les revoir ni l’un ni l’autre ; rien ne peut compenser des momens si pénibles que ceux-ci !

Cependant, la confusion que des années de bonheur ne pouvoient dédommager, fut bientôt extrêmement diminuée par la joie qu’elle éprouva en voyant que la beauté de Jane rallumoit les transports