treize en nous comptant ; il y aura justement place pour lui à table.
Cette résolution lui fit mieux prendre son parti de l’impolitesse de son mari ; quoiqu’il fût très-mortifiant de penser, que tous leurs voisins iroient faire visite à Mr. Bingley et qu’elles seroient les dernières à le voir.
Le jour de son arrivée approchoit. Jane dit à sa sœur :
— Je suis très-fâchée qu’il revienne, je pourrois bien le voir avec une indifférence parfaite, mais je ne puis supporter d’en entendre parler sans cesse ; ma mère ne sait pas le mal qu’elle me fait ! Ah que je serai heureuse le jour de son départ de Netherfield.
— Je voudrois vous dire quelque chose qui put vous donner du courage, dit Elisabeth, mais cela m’est impossible, et je ne saurois pas même vous prêcher la patience ; vous en avez toujours tant !