Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 4.djvu/51

Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Vous pouvez facilement comprendre, écrivoit-elle, quel doit être mon désir de savoir comment une personne qui est presque étrangère à toute notre famille, a pu se trouver au milieu de vous dans ce moment-là. Je vous en supplie, ma chère tante, répondez-moi là-dessus, à moins qu’il n’y ait de fortes raisons pour que cela reste dans le secret ; alors je m’efforcerai de prendre mon parti de l’ignorer. »

Et cela ne sera sûrement pas, s’écria-t-elle en achevant sa lettre, car, ma chère tante, si vous ne me le dites pas franchement, je serai réduite à le découvrir par quelque stratagème.

La délicatesse de Jane ne lui auroit pas permis de parler à Elisabeth de ce qui étoit échappé à Lydie ; Elisabeth en étoit bien aise, elle préféroit n’avoir point de confidente, et pouvoir garder le secret pour elle-même, si sa tante l’exigeoit.