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dix heures, comme à l’ordinaire ; je croyois que ce ne seroit jamais fini. Il faut que vous sachiez que mon oncle et ma tante ont été horriblement ennuyeux tout le temps que j’ai demeuré avec eux, me prêchant toute la journée, et me gardant comme en prison. Me croirez-vous, quand je vous dirai que je n’ai pas mis les pieds hors de leur maison, quoique j’y sois restée quinze jours ? Pas un plaisir, pas un projet, rien ! Londres n’étoit pas animé dans ce moment, cependant le petit théâtre étoit ouvert ! Eh bien, au moment où la voiture arriva devant la porte, mon oncle fut obligé de sortir, d’aller voir cet horrible Mr. Stone pour une affaire ; et vous savez bien qu’une fois qu’ils sont ensemble, on ne sait plus quand cela finira ; j’en avois si peur, que je ne savois que devenir. C’étoit mon oncle qui devoit me présenter, et si nous étions arrivés trop tard à l’église,