ses créanciers. Forcé de partir, il n’avoit pas résisté à la tentation d’avoir une compagne dans sa fuite.
Lydie avoit une tendresse passionnée pour lui, dans toutes les occasions elle l’appeloit son cher Wikam ! personne ne pouvoit lui être comparé, tout ce qu’il faisoit étoit bien fait, et elle étoit sûre que lorsque la chasse s’ouvriroit, il tueroit à lui seul plus de gibier que tous les chasseurs du pays ensemble.
Peu de temps après leur arrivée, un matin qu’elle se trouvoit avec ses deux sœurs aînées, elle dit à Elisabeth :
— Lizzy, je crois que je ne vous ai jamais raconté les détails de mon mariage ; vous n’étiez pas là lorsque je les ai donnés à maman et à mes sœurs, n’êtes-vous pas curieuse de les connoître ?
— Oh pas du tout ; je pense que vous ne sauriez trop garder le silence sur ce sujet.