Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 4.djvu/38

Cette page a été validée par deux contributeurs.

CHAPITRE III.

Le jour des noces de Lydie arriva ; Jane et Elisabeth eurent plus d’émotion qu’elle n’en avoit sûrement elle-même. On envoya la voiture chercher les époux à Londres. Ils arrivèrent au moment du dîner. Les deux Miss Bennet redoutoient beaucoup ce premier moment ; Jane surtout, qui prêtoit à Lydie tous les sentimens qu’elle auroit eus à sa place, souffroit de tout ce qu’elle croyoit que sa sœur devoit éprouver.

La famille étoit rassemblée dans le salon pour les recevoir. La joie brilla sur la figure de Mistriss Bennet au moment où l’on entendit la voiture ; son mari avoit l’air fort sérieux, et ses filles étoient inquiètes et émues.